Pénurie d'ingénieurs
65% des entreprises de construction doivent refuser des chantiers faute d'ingénieurs disponibles

Près de deux tiers des entreprises de construction doivent refuser des chantiers faute d'ingénieurs disponibles. C'est ce qui ressort d'une enquête de la Confédération Construction flamande (VCB). Pas moins de 84% des répondants éprouvent des difficultés à attirer des ingénieurs qualifiés et 86% estiment que la situation est vouée à empirer dans un avenir proche. Les chiffres du VDAB indiquent que la construction représente un quart des vacances pour ingénieurs. Afin de contourner cette pénurie grave, 71% déclarent engager sur la base d'un profil plus large que juste l'expérience et les connaissances nécessaires. Les jeunes diplômés et les travailleurs plus âgés ont également toutes leurs chances. 65% des entreprises engagent à présent des bacheliers pour des postes normalement remplis par des ingénieurs. Les résultats de l'enquête montrent que les entreprises de construction sont moins enclines à recruter des profils au-delà des ingénieurs civils, comme des architectes, des bio-ingénieurs et des ingénieurs mécaniques. D'ailleurs, les perspectives d'embauche pour les architectes et les bio-ingénieurs sont encore moins positives que pour les ingénieurs civils. Cela impliquerait une formation en interne qui ne peut pas être exclusivement assumée par les entreprises. Les universités, le VDAB et le fonds des formations de Cevora doivent ici soutenir le secteur. Enfin, seules 18% des entreprises flamandes de construction font appel à des ingénieurs étrangers. La solution doit avant tout venir du marché de l'emploi intérieur. Pouvoir lire des devis en néerlandais et communiquer sur chantier avec les maîtres d'ouvrage, les concepteurs, les travailleurs et sous-traitants impliquent évidemment une bonne maîtrise du néerlandais.